Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire retiré les autorisations d’exercice à plusieurs sociétés privées, le 10 juin 2024.Ainsi les agences de sécurité, Securi.com, Gadnet Sécurité et Manga Sécurité se sont vues retirer leurs autorisations, sans préavis, au motif du renforcement de la sécurité publique pendant la période de transition et de la réorganisation du secteur de la sécurité privée dans le pays.
En outre, l’arrêté ministériel interdit toute activité de sécurisation de personnes et de biens sur l’ensemble du territoire national.
Selon les autorités en charge de l’intérieur, ces sociétés sont financés par des expatriés, leurs principaux actionnaires étant français ou turques sans compter qu’elles détiendraient toujours selon les mêmes sources des armes à feu dont elles n’ont pas le droit de disposer.
Le ministre d’indiquer que « toute activité de sécurité par personne interposée ou par prête-nom leur est interdite », notant que « toute infraction à cette disposition expose les auteurs, co-auteurs et complices à des sanctions pénales prévues par la loi ».
Les agences de sécurité, Securi.com, Gadnet Sécurité et Manga Sécurité, sont aujourd’hui les plus modernes au Niger et emploient environ 4000 personnes qui seront réduites au chômage avec cette mesure.
Dans la foulée, une autre mesure est intervenue le 11 juin 2024, cette fois-ci orientée vers les organisations internationales et nationales.
Dans une lettre en date du 11 juin 2024 adressée aux organisations internationales et nationales, le Ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur de la sécurité publique et de l’administration du territoire dit constater que ‘’certaines structures non gouvernementales organisent des activités en collaboration avec la chefferie traditionnelle sans impliquer au préalable le Ministère de l’intérieur de la sécurité publique et de l’administration territoriale.’’
Le ministre informe les structures concernées que ‘’dorénavant toute activité impliquant les chefs traditionnels doit être préalablement portée à la connaissance de la tutelle’’.
Mieux le contenu de ladite activité doit être communiqué d’avance
En outre la présence d’un représentant du ministère est obligatoire pendant toute la durée de l’activité, ajoute la note ministérielle. Là, aussi on ignore les raisons qui ont motivé les autorités en charge de ce ministère à prendre une telle mesure.
Ce qui laisse penser qu’au fur et à mesure qu’on avance dans la transition, le champ des libertés se rétrécit.