Turkish Airlines, Royal Air Maroc, Air Algérien … Ces compagnies sont de plus en plus concernées à Niamey pour la perte ou le retard fréquent des bagages à l’arrivée. Le problème, récurrent, provient des échelles mal gérées à Istanbul, Casablanca ou Alger.

Des valises bloquées à des milliers de kilomètres

De nombreux passagers atterrissant à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey vivent la même frustration, leurs bagages ne sont pas là. Après des heures de vol, c’est la douche froide. Pendant que certains récupèrent leurs valises, d’autres repartent les mains vides, contraintes d’attendre des jours, parfois plus, pour récupérer leurs effets personnels.

Le scénario se répète de façon récurrente sur les principales compagnies aériennes qui desservent le Niger à savoir Turkish Airlines, Royal Air Maroc, Air Algérie, voire Ethiopian Airlines. Et la cause est désormais bien identifiée : les correspondances ratées ou mal gérées dans les grands hubs que sont Istanbul, Casablanca, Alger ou Addis-Abeba.

Les retards de bagages ne sont pas dus à une faille locale, mais bien à une mauvaise coordination en amont, dans les aéroports de transit. Trop de bagages sont laissés en escale, victimes de transferts précipités ou d’un manque de suivi de la part des compagnies.

Les passagers en ont assez

Ces dysfonctionnements logistiques ne sont pas sans conséquences : voyages professionnels perturbés, frais imprévus, vêtements de rechange à acheter dans l’urgence, événements familiaux gâchés… La colère monte parmi les passagers, qui dénoncent un manque de réactivité et de transparence des entreprises.

La phrase « votre bagage est sur le prochain vol » est devenue un refrain lassant, souvent suivi d’un silence radio. Ce mutisme s’accompagne aussi d’une indemnisation inexistante ou d’un délai de traitement qui peut aller plus de six mois sur certaines compagnies notamment la Royal Air Maroc. Selon un témoignage d’un client de cette dernière qui est toujours dans l’attente de la résolution de sa réclamation qui date de plus de six mois.

Un appel à la responsabilité des compagnies aériennes

Face à cette situation devenue trop fréquente, les entreprises doivent réagir. Elles doivent renforcer leur logistique dans les hubs de correspondance, mieux suivre les bagages enregistrés, et surtout, respecter leurs clients jusqu’au bout du voyage. Plus de 40% des retards sont causés par un délai de correspondance très court[1].

Le Niger accueille ses visiteurs avec sérieux et efficacité. Il est temps que les compagnies qui desservent Niamey soient à la hauteur de cette hospitalité.

Laawol Média

[1]https://www.lefigaro.fr/voyages/conseils/pour-quelles-raisons-vos-bagages-se-perdent-a-l-aeroport-et-comment-eviter-que-cela-arrive-20230510#:~:text=perdu%20ou%20endommag%C3%A9%20%3F-,Des%20temps%20d’escale%20trop%20courts,trop%20court%2C%20selon%20la%20Sita.