C’est par des notes verbales que les gouvernements du Niger et du Burkina Faso ont notifié à l’organisation internationale de la Francophonie leur retrait de ladite organisation ce 17 mars 2025.
Cette annonce qui intervient en pleine semaine de la langue française constitue un signal fort pour les pays de l’alliance des états du Sahel engagés dans une dynamique souverainiste depuis les changements politiques intervenus dans ces trois pays avec la prise de pouvoirs par les militaires qui ont créé cette alliance et qui prennent de manière concertée les décisions qui engagent le devenir de leurs états respectifs.
Ainsi après leur retrait de la CEDEAO, le Burkina Faso et le Niger quittent l’OIF, une organisation qui s’est alignée sur la liste des organisations qui ont sanctionné ces pays suite aux ruptures démocratiques.
Lors de sa réunion extraordinaire du 19 décembre 2023 par visioconférence, le conseil permanent de la Francophonie a suspendu le Niger de ses instances avec effet immédiat. Des mesures similaires ont été prises par l’OIF à l’encontre du Burkina Faso et du Mali en 20222 et en 2021.
L’OIF avait aussi suspendu la Guinée Conakry de ses instances après le coup de Mamoudou Doumbia, une suspension levée le 24 septembre 2024.
Réagissant sur une télévision française (TV5Monde), la directrice de la communication et porte-parole de l’OIF dit que son organisation regrette cette décision surtout que le Niger fait partie des quatre pays fondateurs de l’organisation qui a été portée sur les fonds baptismaux à Niamey en 1970.
Avant le retrait du Niger et du Burkina, L’OIF compte 88 États et gouvernements membres dont 54 membres à part entière, 7 membres associés et 27 membres observateurs.
Hama Adamou
