Le président tchadien, le maréchal Mohamet Idriss Déby a échappé à un coup de force ce mercredi 8 janvier 2025. Un commando a attaqué dans la soirée le palais présidentiel tchadien dans la capitale N’Djamena. L’attaque a fait des dizaines de morts, et le commando a été décimé.
Composé de vingt-quatre personnes, le commando a fait irruption dans l’enceinte du palais présidentiel dans l’optique de renverser le régime du Maréchal Mohamat Déby. Avant d’être maitrisé par les éléments de la garde présidentielle, le commando a abattu un soldat tchadien.
Quelques instants après la fin des coups de feu, le ministre des affaires étrangères tchadien Abderaman Kouloumallah, porte-parole du gouvernement, dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook, a donné quelques précisions sur le push manqué tout en rassurant la population tchadienne.
Il a notamment indiqué que « La situation est totalement maîtrisée. Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée ». Abderaman Koulamallah, de préciser que la totalité des membres du commando est hors état de nuire. On compte 18 morts dans ses rangs et les six restant sont aux arrêts. Du côté de l’armée régulière, le Tchad déplore un mort, trois blessés dont un grièvement ». Ce dernier d’après d’autres n’a pas survécu.
Sur la télévision nationale tchadienne, le porte-parole du gouvernement tchadien va donner d’autres précisions sur la nature du raid qui n’est pas terroriste comme les rumeurs le prétendaient. Boko Haram était accusé d’être derrière ce coup de force par une certaine rumeur. Cette attaque indique le ministre des affaires étrangères tchadien avait été menée par un “ramassis de pieds nickelés” drogués et alcoolisés venus en civil d’un quartier pauvre du sud de la ville avec “des armes, des coupe-coupe (machettes,) et des couteaux”.
Cette tentative intervient quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’État Mahamat Idriss Déby Itno.
Le régime actuel du Tchad n’est pas à sa première tentative de renversement. En 2023 onze auteurs d’un “coup d’État” que les autorités ont assuré avoir déjoué, ont été condamnés à 20 ans d’emprisonnement avant d’être graciés par le président Mohamat Déby.
Hama Adamou
