Après l’arrêt de travail de trois (3) observé par la Dynamique des Syndicats du Secteur de l’Éducation et de la Formation (DSSEF) du mercredi 14 au vendredi 16 mai 2025, sur toute l’étendue du territoire national, deux nouveau préavis viennent d’être déposés auprès des autorités compétentes par la dynamique des syndicats du secteur de l’éducation et la Coalition des syndicats de l’éducation et de la formation professionnelle (COSEFP). Les deux regroupements projettent d’observer un arrêt de travail du 21 au 23 mai.
La reconduction de ce mouvement de grève intervient après l’échec des négociations entreprises avec la partie gouvernementale et qui portent sur les doléances des enseignants. Ces derniers réclament entre autre : Le recrutement immédiat et sans concours des contractuels à la fonction publique sur la base de l’ancienneté, le paiement à terme échu de leurs pécules, la relance des concours professionnels et la sécurisation du personnel en zone de conflit. Les syndicats fustigent aussi la suspension des engagements financiers décidée par le gouvernement. Ils déplorent enfin le non-respect par le gouvernement du communiqué conjoint signé par les deux partis le 04 décembre 2024.
Les négociations entamées avec la partie gouvernementale n’ont pas abouti. Les syndicats ayant constaté ce qu’ils qualifient de mauvaise foi du gouvernement, ont observé la grève qui a paralysé les écoles publiques pendant ces trois jours. La dynamique s’est opposée avec vigueur au gel des recrutements et des rappels de salaire annoncé par le premier ministre le 9 mai passé lors de la rencontre avec le comité interministériel des négociations. Avec le nouveau préavis c’est un autre débrayage qui pointe à l’horizon dans un contexte où les esprits sont tournés vers les examens de fin d’année qui vont se dérouler dans quelques semaines.
Les syndicats du secteur de l’éducation ont reçu le soutien de certaines centrales syndicales comme l’Union Démocratique des Travailleurs du Niger (UDTN) et la Confédération Nigérienne du Travail (CNT) qui ont exhorté les autorités à engager sans délai des discussions sincères avec les syndicats du secteur de l’éducation.
Les revendications des enseignants figurent parmi les doléances remises par le centrales syndicales le premier passé. Cette fois-ci, outre l’arrêt de travail, les syndicats entendent organiser des séances de prières pour faire aboutir leurs revendications.
Ces mouvements des syndicats du secteur de l’éducation viennent ainsi mettre fin à l’accalmie qui règne dans le secteur depuis l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir.
Hama Adamou
