
Le Front Patriotique de Libération, mouvement rebelle créé au lendemain des événements du 26 juillet 2023 ayant renversé le président Mohamed Bazoum vient de mettre à exécution sa menace de s’en prendre aux installations d’Agadem.
Le 6 juin dernier après une attaque de la base militaire de Séguédine à l’extrême nord-ouest du pays, le front a menacé de s’attaquer aux installations pétrolières d’Agadem où est extrait le pétrole nigérien. Cette menace a été mise en exécution dans la nuit du 16 au 17 juin 2024.
« Dans la nuit du 16 juin 2024 le Front Patriotique de Libération (FPL) a mis en exécution sa menace en mettant hors d’usage un important tronçon du pipeline à titre de premier avertissement à la junte de Niamey », a annoncé MahamoudSallah, le Chef du front dans un communiqué en date du 17 juin 2024.
Le FPL rappelle dans le même communiqué ‘’au partenaire chinois son exigence de voir annuler le prêt de 400 millions de dollars promis aux putschistes de Niamey, faute de quoi toutes les installations pétrolières seront paralysées au cours des prochaines actions’’.
Le Front rebelle demande également ‘’à tous les usagers de la route de ne plus emprunter pour leur propre sécurité et celle de leur bien, le tronçon N’Guigmi-Koulele et Zinder-Jaouro’’.
Le sabotage du pipeline a été confirmé par des agents de la SORAZ et les autorités régionales et locales. Toutefois, les mêmes sources disent ignorer pour l’instant l’ampleur de la destruction. Les dégâts occasionnés sur le pipeline ont entrainé l’écoulement du brut sur une distance de 300 m, formant une mare du fossile.
Créé au lendemain du coup d’état du 26 juillet 2023, le Front Patriotique de Libération exige la libération du Président Mohamed Bazoum et de sa famille et le retour à l’ordre constitutionnel normal.
Cette attaque des rebelles du FPL intervient dans un contexte sécuritaire fortement dégradé notamment dans la région de Tillabéry, Diffa et Tahoua où opèrent des Groupes armés terroristes et dans la région de Maradi où des bandits armés opèrent des kidnappings contre rançon dans les départements de GuidanRoumdji et Madarounfa.