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L’accès à la santé : Quel parcours du combattant?

En  dépit de la volonté manifeste des autorités d’améliorer l’accès des populations aux services de santé, la situation sanitaire demeure aussi préoccupante,  En effet, la rapide croissance de 3.9% par an se traduit aussi par une augmentation des besoins en termes de couverture sanitaire et sociale.

En 2021, le taux d’accessibilité géographique aux services de santé, dans un rayon de 5 km, était de 54.42%. Ce chiffre montre qu’une forte partie de la population notamment en zone rurale reste toujours éloignée des services de santé. On observe une forte disparité régionale.  En effet, c’est dans la région de Tillabéri que l’on observe le pus faible ration de médecin par habitant, soit un médecin pour près de 39 000 habitants contre moins 4 000 habitants à Niamey. Avec un faible taux de couverture, la situation sanitaire reste en deçà des normes internationales, tant au niveau des structures de soins qu’au niveau des professionnels de santé.

En 2012, on compte au niveau national trois hôpitaux, dont deux à Niamey et un dans la région de Zinder. Il faut cependant mentionner qu’on assiste à un développement important du secteur privé avec la multiplication des cliniques privées de soins. Dans le cadre de son programme de Renaissance du Niger, le président Mahamadou Issoufou à engagé des vastes projets structurant notamment en infrastructures de transports et de santé, avec la création d’un Hôpital dit de Référence à Niamey. Ce dernier doit répondre à des normes sanitaires internationales. Ce qui a permis la construction de plusieurs hôpitaux à Niamey et dans les autres régions. Les cases de santé se sont développées avec le programme spécial de l’ex-président de la République Tandja Mamadou. Ce sont des cellules sanitaires placées au niveau des villages ou des campements, dirigés par une équipe de santé villageoise, composée d’au moins deux secouristes et deux matrones.

Le Niger est l’un des pays où la densité médicale est l’un des plus faibles au monde. Le pays n’a pas encore atteint les objectifs du millénaire pour le développement fixé par les Nations Unies, même si des avancées en ce domaine sont réalisées. En 2021, le Niger compte un médecin pour 20841 habitants. Afin, d’inciter des vocations mais aussi d’éviter la fuite vers le secteur privé, des revalorisations salariales ont été proposées mais le nombre de médecins est loin d’être suffisant.

La faible pratique contraceptive

La pratique contraceptive au Niger, comme dans la plupart des pays africains francophones, reste à des niveaux très bas. En effet, le taux de prévalence contraceptif est faible. Il est passé de 11.2% toute méthode confondue en 2006 à 14% en 2012. Ce taux est en recul car en 2021, il se situe autour de 11.1%.

En milieu urbain, 29% des femmes en union utilisent un moyen de contraception contre 11% en milieu rural. Quant à l’utilisation des méthodes, 27% utilisent une méthode moderne en milieu urbain contre 10% pour les méthodes traditionnelles. On voit que la région de Niamey, qui a le taux de prévalence contraceptif le plus important 26%, dispose d’un indice synthétique de fécondité de 4.2 enfants par femme à l’inverse de la région de Zinder qui dispose d’un ISF de 6.7 enfants et qui a l’un des taux de prévalence les plus faible 8.1%.

Enfin, on note aussi un lien important entre le niveau d’instruction et l’utilisation d’une méthode contraceptive, parmi les femmes sans aucune instruction 12% utilisent une méthode de contraception, contre 21% pour celles qui ont un niveau primaire et 32% un niveau secondaire, dont 30% utilisent une méthode moderne.

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