

Instituée en 1975 comme sport national du Niger, le championnat de lutte traditionnel devenu championnat du sabre national, dont la 45 ème édition a consacré le lutteur de Niamey Abba Ibrahim, roi des arènes, est un véritable creuset de l’unité nationale.
Institutionnalisée par le régime du conseil militaire suprême du général seyni kountché, la lutte traditionnelle est une pratique sportive dont l’origine remonte dans la nuit des temps et qui était organisée à la fin des récoltes entre les villages voisins ou à l’intérieur d’un seul village.
Au-delà du spectacle sportif et folklorique hors pair qu’elle offre, la lutte traditionnelle est un véritable facteur de cohésion sociale. Elle est aussi et surtout un cadre d’expression culturelle faisant recours à des rites, des croyances mystiques où le surnaturel et l’imaginaire se mélangent au réel au rythmes de sonorités et de proses locales. Et depuis son institutionnalisation par l’état, elle est devenue un moment de fête et de partage. Véritable expression de la solidarité sociale, la lutte traditionnelle est devenue une référence en Afrique. Pour à niveau, le Niger a mis les moyens en dotant chaque région du pays une arène de lutte et ces dernières se relaient dans l’organisation de la compétition qui est annuelle. Pour l’édition 2024, c’est le tour de Dosso d’abriter la prestigieuse compétition qui a consacré le gladiateur de Niamey Abba Ibrahim au percevoir en faisant le sabre au champion inégalé dans l’histoire de la lutte, Kadi Abdou dit Issaka Issaka de Dosso, dépositaire à lui seul de six titre de champion.
En terme de palmarès de 1975 à 2024, ce sont Tahoua et Maradi qui se hissent en tête, avec 10 titres chacun, Dosso vient en troisième position avec 8 titres. Jusqu’ici Diffa est la seule région qui n’a pas remporté de sabre.
Le nouveau champion qui a fait d’un parcours de combattant avec une technicité hors norme a reçu un accueil exceptionnel des populations de Niamey qui se sont mobilisés pour immortaliser l’entrée de ce 5ème sabre obtenu par la capitale nigérienne.
Hama Adamou