Les anciens présidents de la République du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo (avril 1991- avril 1996) et Thomas Bony Yayi (2006-2016) ont atterri à Niamey cet après-midi. Objectif, discuter avec les autorités nigériennes de transition sur la crise qui oppose le Bénin au Niger depuis le coup d’état du 26 juillet 2023.
Dans un communiqué en date du 23 juin, en prélude à à cette mission au Niger, les cellules de communications des deux anciens présidents ont rapporté que ‘’les deux présidents se rendront au Niger le 24 juin 2024 pour échanger avec les responsables nigériens au plus haut niveau afin de contribuer à rétablir les relations cordiales, fraternelles et mutuellement avantageuses établies par les pères de nos indépendances Hubert Maga, Hamani Dioeri et entretenues par leurs successeurs Sourou Migan Apithy, Justin Ahomadégbè, Seyni Kountché, , Ali Saïbou, Mahamane Ousmane, Mamadou Tandja, Mathieu Kérékou, Nicéphore Dieudonné Soglo et Boni Yayi »
Les deux anciens présidents ‘’estiment être redevables à leurs ainés de la poursuite de cette coexistence pacifique’’.
Ils invitent par la même occasion les peuples frères du Niger et du Bénin à demeurer en prière pour accompagner cette noble mission pour une sortie de crise heureuse.
Arrivés à Niamey ce lundi 24 juin 2024 les deux anciens président sont été accueillis à l’aéroport Diori Hamani de Niamey par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire, le Général Mohamed Toumba.
Au cours de leur séjour, les deux chefs d’Etat comptent rencontrer le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.
Depuis le coup d’état du 26 juillet 2023, les relations entre le Niger et le Bénin se sont considérablement dégradées avec le blocage des frontières terrestres entre les deux pays. Le summum de la crise a été le blocage par le Bénin de l’embarquement du pétrole brut nigérien au terminal de Sèmè Kpodji et l’arrestation de cinq agents nigériens de la société chinoise WAPCO en mission au Niger suite au refus du Niger de rouvrir sa frontière terrestre.
D’escalade en escalade une grande barrière commençait à s’ériger entre les deux pays. Face à la situation des anciens chefs d’Etat, des universitaires, des acteurs de la société civile des deux pays ont appelé à l’ouverture d’un dialogue pour mettre un terme à ce différend.